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KNIGHT OF CUPS

Knight of Cups suit la quête de Rick (Christian Bale), un scénariste en vogue, entre Los Angeles et Las Vegas. Au milieu de décors urbains grandioses, il cherche à briser le sort qui l’a plongé dans une mélancolie profonde. Sur sa route, des femmes telles des muses l’aideront à leur façon à trouver sa voie.

Errances

Septième long-métrage de Terrence Malick, Knight of Cups est un étrange objet qui risque de ne pas plaire à tout le monde. Et pourtant, il serait dommage d’être un peu trop frileux – ce serait passer à côté d’une expérience particulière. Devant les yeux du spectateur et de Rick se déroule progressivement le fil de sa vie. La narration compte avec justesse les errances d’un homme à qui tout réussit mais qui pour qui l’ataraxie est inatteignable. Chaque aventure constitue une nouvelle boucle temporelle éphémère, quasi-mystique.

Presque mutique (à peine quelques phrases prononcées dans le film), Rick traverse les scènes par sa seule présence physique, semblant vivre sans être foncièrement acteur des événements, rongé par une mélancolie, un quasi spleen qui l’empêche de communiquer ou de profiter pleinement de sa situation pourtant attrayante. Malick filme les rencontres, la vie, la déambulation, les ruptures avec autrui de façon organique et abrupte. 

La force du film réside surtout dans la réalisation impeccable de Malick. Toujours attaché aux grands espaces, parfois dans une démarche quasi documentaire, Knight of Cups est un flot continu de plans sublimes, un montage excessif et hypnotisant où le talent du réalisateur ne fait que s’affirmer à nouveau. On regrettera cependant que Malick n’exploite pas au maximum son casting cinq étoiles, qui compte, outre Bale, Cate Blanchett, Antonio Banderas, Natalie Portman ou Wes Bentley. Leurs personnages au potentiel trop limité, trop peu en relief, ne leur permettent pas de leur donner une profondeur suffisante. Malgré ce point, Knight of Cups vaut le détour tant il est un voyage particulier. 



#LBDM10ANS




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