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JUST KIDS

Jack, 19 ans, Lisa, 17 ans, et Mathis, 10 ans, se retrouvent brutalement orphelins. Chacun réagit à sa façon à la catastrophe familiale. Lisa prend ses distances, Jack, tout juste majeur, se voit confier la garde de Mathis. Une nouvelle vie commence. Mais comment être responsable d’un enfant quand on est soi-même à peine sorti de l’adolescence ? Et comment se construire un avenir quand le passé devient une obsession dangereuse ?

Critique du film

Sur le papier, Just Kids rassemble toutes les idées bonnes et nécessaires pour emporter le spectateur dans un drame mêlant l’intime et l’émancipation. La forme, d’abord, convainc assez : oui, le film de Christophe Blanc est beau. Oui, il est beau, trop beau ? Les lumières, chaudes, laissent se mouvoir les personnages et les magnifient presque un peu trop (comme pour maquiller quelque chose, hm) et la réalisation s’avère être fluide, tente parfois quelques jolis travellings. Just Kids laisse son ambiance prendre le dessus, petit à petit, sans trop de difficultés… mais. Malheureusement on ne peut s’empêcher de sortir du film, à de nombreuses reprises, entre la perplexité et un léger malaise. 

À ne pas méprendre : l’affiche du film laissait présager un road trip réjouissant où les jeunesses s’entrechoquent, découvrent leur liberté, quand les adultes ne sont plus là (en d’autres termes, ils sont morts). Pourtant Just Kids reste assez casanier, même s’il nous emmène en Espagne, par exemple, au détour d’une scène surréaliste avec du trafic de… jambons (quitte à en donner la nausée).

Le souci majeur du film ne réside pas dans son montage, parfois saccadé, étrangement ficelé (on saute de scènes en scènes, les dialogues semblent presque coupés), ni dans son histoire certes banale mais qui laisse, au moins, la chance à un jeune acteur (en devenir ?), Andrea Maggiulli (il interprète Mathis dit, « Titi »), de tenter un début de percée. Tâche pas la plus aisée puisqu’il doit suivre un script à la fois trop verbal et hasardeux. Si on a l’impression que le réalisateur laisse ses acteurs imaginer des dialogues, certains donnent au contraire un arrière goût trop récurrent de trop écrit. Tellement qu’il en découle le sur-jeu à outrance, où la moindre action paraît soit disproportionnée, soit mal amenée et trop peu dans l’émotion. Bon, après tout, ce ne sont… que des enfants ? 

Bande-annonce

5 août 2020 – De Christophe Blanc, avec Kacey Mottet KleinAndrea Maggiulli,




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