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HARRY POTTER ET LE PRISONNIER D’AZKABAN

8
Renversant

Sirius Black, un dangereux sorcier criminel, s’échappe de la sombre prison d’Azkaban avec un seul et unique but : retrouver Harry Potter, en troisième année à l’école de Poudlard. Selon la légende, Black aurait jadis livré les parents du jeune sorcier à leur assassin, Lord Voldemort, et serait maintenant déterminé à tuer Harry… 

Méfait accompli.

Sans fervents détracteurs et fort d’un univers riche, Harry Potter flotte comme une des seuls grandes sagas / blockbusters acceptables dans un monde de productions Young Adult généralement peu réjouissantes. Si l’univers de J.K Rowling possède ce passe-droit, c’est en partie grâce au troisième volet, Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban. Seul opus filmé de la série où Voldemort ne montre pas son affreuse trogne (non non, même pas un flashback, rien), c’est Alfonso Cuaron, glorifié pour le grand public une décennie plus tard avec Gravity, qui a la tâche de succéder au ton familial et bon enfant des deux premières installations de Chris Columbus. Pari gagné.

Harry, Hermione et Ron sortent enfin de l’enfance et entrent tranquillement dans l’adolescence. La transition s’effectue en douceur, en parallèle de la menace Sirius Black et du placardage en règle de son portrait animé de fou-furieux. À l’intérieur des chambrées, on s’amuse encore à gober des bonbons qui vous font rugir comme un lion ou barrir comme un éléphant. Pourtant, dehors, la menace rôde. La vraie. Pas les dangers qui se matérialisent en jouets malicieux (la pierre philosophale) ou en hideux animaux (le basilic), mais plutôt ceux insidieux qui font se transformer la pluie en glace, qui préfèrent dialoguer des spectres de la peur et non de l’extrémisme de la mort, ou qui font des détraqueurs de véritables créatures d’horreur aux fondements psychologiques (en l’occurrence, la dépression) plutôt que de simples VFX d’action tourbillonnants.

Malin, Cuaron opère ses transitions dans un montage patient et de grands mouvements circulaires autour de personnages en pleine évolution de soi. Il remplace la rigidité des uniformes par des tenues quotidiennes ordinaires, qui reflètent les personnalités de chacun et accompagnent le désir de changement des spectateurs en quête d’identification. Même s’ils sont évidemment sujets à toute la subjectivité du monde, quelques uns des meilleurs éléments de l’univers Harry Potter (du moins, les mieux adaptés au cinéma) se retrouvent dans Azkaban. Du magicobus à la scène de l’armoire et de l’épouvantard, en passant par la gonflante tatie et la magie des Patronus, là encore traités sous le prisme de l’émerveillement et non comme outil d’action, il y a de quoi laisser rêveur le plus fervent des cyniques. Dire que le tout est en plus saupoudré des interprétations impliquées de Gary Oldman, David Thewlis et Emma Thompson…

La fiche

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HARRY POTTER ET LE PRISONNIER D’AZKABAN
Réalisé par Alfonso Cuaron
Avec Daniel Radcliffe, Rupert Grint, Emma Watson, Gary Oldman…
Grande-Bretagne, Etats-Unis – Fantastique, Aventure
Sortie : 2 Juin 2004
Durée : 140 min




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