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GOODNIGHT MOMMY

En plein été, dans une maison perdue au milieu de la campagne, des jumeaux de 10 ans attendent le retour de leur mère. Lorsqu’elle revient, le visage entièrement bandé en raison d’une opération de chirurgie esthétique, les enfants mettent en doute son identité…

Critique du film

Deux frères profitent des derniers jours de vacances entre champs de maïs, forêt inhospitalière et lac tranquille. Un terrain d’aventures où mille péripéties pourraient arriver. C’est pourtant dans le confort d’une maison d’architecte que le plus clair du film va se dérouler. L’exploration de la nature offerte en entrée mène sur une fausse piste, mais elle permet de révéler l’insouciance des jeux d’enfants avant de faire apparaître le drame domestique.

De retour chez eux, les jumeaux retrouvent leur mère, mais ils ne la reconnaissent pas. Parce que les pansements qui cernent sa tête transforment son visage en masque effrayant. Et puis parce que son attitude froide, distante, colérique, tranche avec les attentions bienveillantes auxquels ils avaient été habitués. D’où la question que se posent les spectateurs en même temps que les deux frères: Et si cette femme n’était pas leur mère ? 

Maman bien aimée ou monstre mal intentionné ? Le duo se met en tête d’explications et de preuves pour résoudre cette question d’identité. Chaque cri, geste d’impatience ou vexation est perçu comme un nouvel élément à charge. Les cauchemars s’en mêlent et contaminent la réalité, perturbant les perceptions, nourrissant la méfiance. Si le scénario colle d’abord au point de vue des deux garçons, il laisse entrevoir en cours de route celui de la mère/intruse, pour fournir les informations manquantes. Les principales questions trouvent une réponse, mais le mystère en prend un coup. Sans doute l’intention de la réalisatrice était-elle de préparer le dernier acte et de faire en sorte qu’il apparaisse comme le plus glaçant possible. Mission accomplie sur ce point : les doutes sont dissipés ou confirmés, mais cela n’empêchera pas la folie d’œuvrer. Elle surgit et se déroule crescendo, avec une radicalité toute autrichienne. C’est-à-dire glaçante, implacable, sans concession ni retour en arrière possible. Il était une fois la fin de l’enfance et de l’innocence, dans tous les sens du terme.

Bande-annonce

Réalisé par Severin Fiala et Veronika Franz




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