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ENTRE LA VIE ET LA MORT

Leo Castaneda est espagnol, il vit à Bruxelles, où il conduit les métros de la ligne 6. Un soir, il croise le regard d’un jeune homme au bord du quai. Des yeux fiévreux de détresse, un visage familier… Leo reconnait son fils Hugo, lorsque celui-ci disparait tragiquement sur les rails ! Leo qui ne l’avait pas revu depuis plus de deux ans, va découvrir qu’Hugo était impliqué dans un braquage sanglant. Il va devoir affronter de violents criminels pour tenter de comprendre les raisons de la mort de son fils.

Critique du film

Né au Chili en 1971, le réalisateur Giordano Gederlini n’est pas un inconnu bien qu’Entre la vie et la mort soit son premier film pour le cinéma. En effet, c’est lui qui a co-écrit entre autres scénarii, ceux de Tueurs, déjà tourné en Belgique et déjà avec Olivier Gourmet et des Misérables de Ladj Ly. L’occasion de se mesurer au film noir ou à tendance sociale. Ici l’action se passe à Bruxelles, qu’on découvre très cinégénique mais aussi parfois très anxiogène ou déshumanisée, offrant une vision originale et assez inédite de cette métropole. Une ambiance que musique de Laurent Garnier la souligne d’ailleurs parfaitement. 

L’histoire reste assez classique par ses thèmes (la vengeance, le passé, la culpabilité) et ces motifs récurrents dans le film noir, sans que ce la ne nuise d’ailleurs à l’intérêt qu’on portera à ce polar de très bonne facture, solidement porté par Antonio de la Torre et Olivier Gourmet, toujours impeccables, mais aussi par les très justes Marine Vacth ou Fabrice Adde. La question de savoir si le personnage de Leo Castaneda va faire appel à la police ou se faire justice lui-même est vite réglée et donne à voir de belles scènes d’action réellement exécutées par l’acteur espagnol, qui met son jeu très physique au service de l’intrigue. On regrettera même que deux acteurs de la trempe d’Antonio de La Torre et Olivier Gourmet ne partagent pas davantage de scènes ensemble. 

Ces hommes et cette femme aux motivations complexes, où se mêlent plusieurs sentiments et un vécu douloureux, portent la marque d’une belle écriture assez fouillée, que ce soit le personnage de Leo, celui de Virginie ou du flic joué par Olivier Gourmet.  Ainsi, l’éloignement, qu’ont connu Leo et le commissaire par rapport à leurs enfants respectifs, leur a forgé une carapace qui ne demande qu’à se fissurer : Leo, malgré tout ce qu’il a enduré, a conservé toute sa sensibilité.

Avec Entre la vie et la mort, Giordano Gederlini signe des débuts prometteurs avec ce bon polar aux thèmes certes souvent exploités, mais très bien mené et d’une efficacité indéniable, porté par une très belle distribution.

Bande-annonce

29 juin 2022 – De Giordano Gederlini, avec Antonio de la TorreMarine VacthOlivier Gourmet




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