ELEONORE
Critique du film
Révélée chez Olivier Assayas dans le truculent Doubles Vies, Nora Hamzawi a remis le couvert dans l’excellent Alice et le maire, aux côtés d’Anaïs Demoustier. Avec Eleonore, réalisé par son grand frère Amro, la comédienne décroche son premier rôle. Une confirmation pour celle qui a longtemps douté de sa vocation avant de faire ses preuves en radio, à la TV puis sur scène.
Il y a forcément quelques échos personnels dans ce rôle éponyme où elle campe une jeune parisienne paumée, écrivaine en herbe qui traîne son spleen dans son petit appartement à espérer un jour trouver que faire de son existence. Mise sous pression par une mère exigeante et une grande sœur présomptueuse et moralisatrice, elle accepte un poste d’assistante dans une maison d’édition et s’efforce de rentrer dans le moule du monde du travail. Mais sa personnalité indomptable colle-t-elle aux attentes de l’univers de l’entreprise ?
Ode à l’acceptation de soi, Eleonore est une petite bluette existentielle, sans prétention et parfois maladroite, portée par son héroïne moderne inadaptée. Une invitation à embrasser ses désirs et à ne pas céder aux injonctions sociétales.
Bande-annonce
23 septembre 2020 – De Amro Hamzawi, avec Nora Hamzawi, Julia Faure, Dominique Reymond
