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CELLE QUE VOUS CROYEZ

La fiche

Réalisé par Safy Nebbou  – Avec Juliette Binoche, François Civil…
France – Drame – Sortie : 27 février 2019 – Durée : 101 mn

Synopsis : Pour épier son amant Ludo, Claire Millaud, 50 ans, crée un faux profil sur les réseaux sociaux et devient Clara une magnifique jeune femme de 24 ans. Alex, l’ami de Ludo, est immédiatement séduit. Claire, prisonnière de son avatar, tombe éperdument amoureuse de lui. Si tout se joue dans le virtuel, les sentiments sont bien réels. Une histoire vertigineuse où réalité et mensonge se confondent.

La critique du film

Adapté du roman éponyme de Camille Laurens, Celle que vous croyez joue avec la vérité, comme l’ont si bien fait Kurosawa et Hitchcock par le passé, et tente une réflexion autour de l’usage des réseaux sociaux. En exploitant leur dimension romanesque alors qu’une quinqa divorcée s’invente une vie virtuelle entre éléments véridiques et usurpation d’identité, Safy Nebbou ouvre de nombreuses portes thématiques : la peur de l’abandon et celle du vieillissement, les relations à distance et les rencontres virtuelles, l’asservissement aux technologies…

Accordant une place particulière à l’image, jouant des reflets de miroir ou de l’architecture des buildings parisiens, le film force le symbole de la pluralité des images et de la complexité des personnalités. Entremêlant réalité et fiction, comme sa protagoniste principale, le long-métrage tente de duper le spectateur comme Claire dupe Alex. Malheureusement, les twists successifs se voient venir à des kilomètres et le flash-forward fantasmé ressemble à une vaine tentative de meubler un récit qui manque de chair pour tenir la distance jusqu’aux ultimes révélations.

Thriller à tiroirs plus que réflexion existentielle, Celle que vous croyez profite de la qualité de ses interprètes pour sauver les meubles. Juliette Binoche n’a peur de rien et se donne corps et âme à son personnage de femme détruite et névrosée. Parfois, cela fonctionne, suscitant une certaine empathie. D’autres fois, on frise le ridicule, la faute à des séquences maladroites, surexplicatives ou superflues. Séduisant dans ses intentions, ce récit de séduction virtuelle bien trop scolaire peine à tenir ses promesses jusqu’à rendre le temps long.



La bande-annonce




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