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BLACKBIRD

Lily et son mari Paul décident de réunir enfants et petits-enfants pour un week-end dans leur maison de campagne. Trois générations d’une même famille se retrouvent, avec Jennifer, l’aînée, son mari Michael et leur fils de 15 ans, Jonathan, mais aussi Anna, la cadette, venue avec Chris, sa compagne. En fait, cette réunion de famille a un but bien particulier : atteinte d’une maladie dégénérative incurable, Lily refuse de subir une fin de vie avilissante et décide de prendre son destin en main. Mais tout le monde n’accepte pas cette décision. Non-dits et secrets remontent à la surface, mettant à l’épreuve et redessinant tous les liens qui unissent les membres de cette famille, alors que le temps des adieux approche…

Critique du film

Pour son nouveau long-métrage, le réalisateur de Coup de foudre à Notting Hill (oui, c’est lui) a tout simplement envie de nous briser le cœur. A l’heure où on a franchement besoin d’un coup de boost, en cette période à la fois sombre et inédite… Et si on reprenait un peu de famille détruite par le tragique ?

Ne vous méprenez pas, Blackbird est un film certes bouleversant mais aussi fascinant à suivre : le décor, d’abord, nous enchante. Cette campagne profonde pourra faire écho à certaines de vos bâtisses de famille, entretenues par les générations. Cette famille, aussi, est aussi riche que complexe, comme la vôtre, celles des autres. Oui, Blackbird détient sa force dans un réalisme criant, où il s’agit juste de décrypter les petites particularités de chaque membre, pour en faire ressortir tous les non-dits, les secrets… les drames enfouis. 

Dissection à cœur ouvert

Réalisé avec délicatesse et un peu d’académisme, Blackbird profite cependant d’une esthétique léchée et éclairée, la plupart du temps, de manière naturelle. C’est dire, le décor laisse place à des magnifiques couchers de soleil, des levers matinaux bleutés, des nuits sombres et étoilées. Le casting, aussi, est impeccable : Susan Sarandon campe une grand-mère parfaite : intrépide, touchante, sensible, déterminée. Le trop rare Sam Neill reste sobre mais laisse parfois transparaître un jeu contrasté, tandis que Kate Winslet joue la sœur trop propre sur elle, à contrario de Mia Wasikowska, la cadette et paradoxalement celle qui porte le plus gros fardeau. 

Blackbird Kate Winslet Mia Wasikowska

Dans ce huit-clos familial qui pourra faire penser à Juste la fin du monde, les membres vont se retrouver et appréhender le sujet du film (qu’on se passera de dévoiler ici), gravitant autour du personnage de Sarandon. Entre scènes de promenades, disputes et réconciliations, se faufile une scène déchirante de faux repas de Noël, centrale. Le film se termine sur une note amère : l’irrémédiable et la satisfaction. Les retrouvailles et les adieux. Une magnifique ode familiale, à ne pas manquer sur grand écran. 

Bande-annonce

23 septembre 2020 – De Roger Michell, avec Susan SarandonKate WinsletMia Wasikowska




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