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ATOMIC BLONDE

Assez ringard

L’agent Lorraine Broughton est une des meilleures espionne du Service de renseignement de Sa Majesté ; à la fois sensuelle et sauvage et prête à déployer toutes ses compétences pour rester en vie durant sa mission impossible. Envoyée seule à Berlin dans le but de livrer un dossier de la plus haute importance dans cette ville au climat instable, elle s’associe avec David Percival, le chef de station local, et commence alors un jeu d’espions des plus meurtriers.

John weak.

Atomic blonde débarquera en salle mi-aout pour confirmer le lent déclin de la carrière de Charlize Theron. Après avoir ramé pour devenir une comédienne estimable et estimée, qui décroche des rôles à la hauteur de son talent (Monster, L’affaire Josey Aimes) et s’associe à des auteurs qui comptent (Hillcoat, Arriaga, Haggis et même Scott), la sud-africaine enchaîne depuis cinq ans les navets – exception faite de Mad Max : Fury Road. Blanche-Neige, Dark Places, The last face, Fast and furious 8, Albert à l’ouest, ses dernières apparitions au cinéma ont été désolantes. L’impression d’un talent gâché.

C’est une quiche, Lorraine ?

Atomic blonde ne rectifiera donc malheureusement pas le tir. Si Charlize fait le boulot avec une débauche d’énergie admirable – qui doutait encore de son côté bad-ass ? – dans la peau de l’espionne Lorraine Broughton, le scénario de ce « John Wick au féminin » pêche autant que son univers visuel pourtant inspiré d’un roman graphique. Avec ses intrigues tarabiscotés (pourtant sans intérêt), son McAvoy qui se croit dans Fight club et sa photographie bleu-gris particulièrement laide, Atomic Blonde fait plus vieillot que vintage. L’aller-retour systématique entre la salle de témoignage et le déroulé de l’histoire s’avère quant à lui peu judicieux, contribuant à casser le rythme et à noyer rapidement le peu d’intérêt suscité par cette intrigue périmée.

Pas grand chose à se mettre sous la dent si ce n’est une paire de scènes d’action – dont un plan-séquence de baston dans les escaliers – noyée au milieu de deux heures d’errance cinématographique au jeu de néons aussi envahissant que sa soundtrack insistante. La scène lesbienne « rince l’oeil » et hétéro-beauf achève de conférer à cet actioner médiocre le statut de nanar de l’été que l’on aurait plus logiquement pu retrouver dans les sorties e-cinema ou DTV.

La fiche

ATOMIC BLONDE
Réalisé par David Leitch
Avec Charlize Theron, James McAvoy, Sofia Boutella…
Etats-Unis – Action, thriller
Sortie : 16 août 2017
Durée : 115
 min




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