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ANNA

La fiche

Réalisé par Luc Besson – Avec Sasha Luss, Helen Mirren, Luke Evans, Cillian Murphy – Action, Thriller – France – 10 juillet 2019 – 1h59

Les Matriochka sont des poupées russes qui s’emboîtent les unes dans les autres. Chaque poupée en cache une autre. Anna est une jolie femme de 24 ans, mais qui est-elle vraiment et combien de femmes se cachent en elle ? Est-ce une simple vendeuse de poupées sur le marché de Moscou ? Un top model qui défile à Paris ? Une tueuse qui ensanglante Milan ? Un flic corrompu ? Un agent double ? Ou tout simplement une redoutable joueuse d’échecs ? Il faudra attendre la fin de la partie pour savoir qui est vraiment ANNA et qui est “échec et mat”.

La critique du film

Avec Anna, Luc Besson navigue en territoire familier avec un thriller d’espionnage mettant en scène une tueuse maligne et rebelle qui ne manque pas de rappeler l’un des jalons de sa carrière, Nikita, au milieu des années 1990. C’est même à cette époque que se déroule l’intrigue de son nouveau long-métrage qui souffre non seulement de son impression de recyclage mais aussi d’arriver après les déjà pas fameux Red sparrow et Atomic blonde.

Poupée russe

Moins pompeux et grotesque que Lucy, mais clairement moins ambitieux que le bancal Valérian, Anna abuse de son gimmick temporel visant à de rejouer continuellement le tour de passe-passe du retour en arrière de quelques mois afin de révéler ce que l’espionne est réellement en train de manigancer. Fier de sa métaphore de la poupée russe, Besson finit par lasser le spectateur, la faute notamment à l’inconsistance de ses protagonistes, à commencer par son héroïne principale.

Si le producteur et réalisateur francilien semble apprécier le physique athlétique de son personnage, sorte de croisement de Liloo et Lucy, la jeune actrice peine à devenir la figure iconique qu’il souhaite créer malgré sa débauche d’énergie dans les quelques séquences d’action sans panache. Avec des répliques semblant (parfois) sortir de l’imaginaire d’un adolescent, son triangle amoureux laborieux, son manque d’esprit et d’émotion, et son intrigue mécanique, Anna peine à réellement captiver jusqu’à ce que la dernière carte soit abattue.



Bande-annonce

Au cinéma le 10 juillet




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