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1922

Sombre

Une série de phénomènes persuadent un homme qu’il est hanté par son épouse dont il a commis le meurtre.

Chez Netflix, le King est roi.

Décidément, Stephen King a le vent en poupe ces derniers mois. En réalité, cela va faire près de 40 ans que l’écrivain natif du Maine a le vent en poupe au cinéma et à la télévision, mais la nouveauté ici porte un nom : Netflix.

Après une adaptation très réussie, et néanmoins casse-gueule sur le papier, de Jessie signée Mike Flanagan et déjà produite par Netflix, le géant américain remet le couvert en confiant au jeune Zak Hilditch (auteur du très bon drame apocalyptique australien These Final Hours) le soin de mettre en images 1922, nouvelle du King parue en 2011 dans son recueil Nuit noire, étoiles mortes.

Porté par un Thomas Jane totalement méconnaissable (à un tel point qu’il ne ressemble même plus à Christophe Lambert !), qui plus est affublé d’un improbable accent redneck, le film consiste en un quasi huis-clos (on ne quitte que très rarement la ferme familiale) où la violence, qu’elle soit tue ou exprimée, règne en maître et où l’on sent qu’à la moindre occasion la situation peut dégénérer. Une atmosphère pesante et putride que viennent souligner quelques apparitions fantomatiques du plus bel effet, ainsi que la fascination qu’a Stephen King pour les bêtes rampantes – ici des rats, déjà au centre de bons nombres de romans et nouvelles de l’auteur.

1922 n’a absolument rien de révolutionnaire. On est même en droit de le trouver un poil trop appliqué. Mais son ton résolument sombre, sans une seule once d’espoir, serait presque une bénédiction dans une époque où les films de genre ne peuvent s’empêcher de faire en permanence dans le clin d’œil et le coup de coude complice.

Ici, on est dans la noirceur sans concession et pour ça, on peut une fois de plus grandement remercier Netflix qui a pour habitude de laisser les coudées franches à ses cinéastes ; on aurait juste apprécié que Hilditch torde un peu son matériau de base et y verse quelques pincées de personnalité.

La fiche

BERLIN SYNDROME
Réalisé par Zak Hilditch
Avec Thomas Jane, Molly Parker, Dylan Schmid..
Canada – Thriller, épouvante
Sortie (Netflix) : 20 octobre 2017
Durée : 
101 min




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