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BILAN | Nos films du mois d’août 2021

Chaque mois, les membres de la rédaction vous proposent leur film du mois, celui qu’il fallait découvrir à tout prix en salle ou dans votre salon (sorties SVOD, e-cinema…). Découvrez ci-dessous les choix de chaque rédacteur de Le Bleu du Miroir pour le mois d’août 2021.

Le choix de Thomas Périllon

LES SORCIÈRES D’AKELARRE de P. Agüero // DRIVE MY CAR de R. Hamaguchi

Que faire lorsque le même mois deux superbes propositions cinématographiques sortent et vous emportent ? D’un côté, Ryusuke Hamaguchi confirme après l’envoûtant Asako 1&2 en livrant avec Drive my car une oeuvre complexe et passionnante pour un voyage humain et intellectuel qui infuse lentement avant de toucher en plein cœur dans son dernier acte. De l’autre, Pablo Agüero livre le saisissant Les sorcières d’Akelarre où la révolte d’un groupe de femmes accusées à tort devient une hypnotisante danse d’empouvoirement. Un conte sidérant de beauté, une incantation féministe d’une troublante modernité. Deux grands films de ce mois d’août.

Le choix de Florent Boutet

LES SORCIÈRES D’AKELARRE de Pablo Agüero

Niché à la fin d’un mois d’août riche en très beaux films, Pablo Agüero délivre un projet développé pendant près d’une décennie autour d’un procès de sorcellerie du tout début du XVIIème siècle au pays basque. Mise en scène au plus près des actrices, flamboyance du sabbat, Les sorcières d’Akelarre est un long-métrage surprenant et flamboyant qui renverse les codes. Ces femmes s’emparent du feu pour délivrer un message de fierté et d’éveil des sens, dans une invocation furieuse qui emporte les inquisiteurs et la folie des hommes.

Le choix d’Elodie Martin

LES SORCIÈRES D’AKELARRE de Pablo Agüero

Les hommes ont peur des femmes qui n’ont pas peur. Elles sont six – jeunes, belles et indépendantes tisserandes – condamnées à subir l’interrogatoire exclusivement à charge d’un magistrat dévot. Injustement accusées de sorcellerie par un homme consumé par le désir d’un mystère fantasmé, leur destin paraît scellé. Pourtant, c’est à la seule force de leur fougue qu’elles vont progressivement inverser le rapport de force, et magnifier le pouvoir du féminin et de la sororité. Nourri autant de faits réels que de mythes, qui trouvent leur captivant point culminant dans une nuit de sabbat d’une beauté délirante, Les Sorcières d’Akelarre est un film flamboyant, porté par la performance envoûtante de ses protagonistes, et qui dénonce autant les dérive inquisitoires qu’il invoque le génie de l’imaginaire.

Le choix de Pierre Nicolas

Evangelion 3.0

EVANGELION: 3.0 + 1.0 THRICE UPON A TIME de Hideaki Anno

Avec EVANGELION: 3.0 + 1.0 THRICE UPON A TIME, Hideaki Anno conclut magistralement son magnum opus, où pilotes et mechas sont autant de prétextes à l’introspection et à la révélation des plus sombres et pourtant triviales psychés. Une vision rare, celle d’un auteur qui n’a eu de cesse de questionner, de détricoter, d’enrichir en ramifications et possibilités au fil des années ce que peut incarner sa grande œuvre au fil des années. Avec la même fièvre du symbolisme, d’expérimentations visuelles et de la psychanalyse, il clôt son ample « Rebuild of Evangelion« , et la saga entière, en amenant cette fois Shinji loin d’une noirceur fataliste, mais au contraire vers une apothéose d’équilibre et d’apaisement, résultat d’une maturation de son héros et de son sujet pendant plus de vingt-cinq ans. Disponible sur Prime Vidéo.

Le choix de Victor Van De Kadsye

DRIVE MY CAR de Ryusuke Hamaguchi

Dans une période où tout semble aller trop vite, incontrôlable et source d’anxiété, Hamaguchi arrive tel un héros pour nous reposer durant trois heures avec Drive my car. Trois heures de méditation sur le poids du deuil et de la culpabilité, sur notre manière de l’exprimer par toutes sortes de langages, avec une direction de cinéaste ludique qui nous surprend constamment. Un joyau qui a su trouver sa place parfaitement au palmarès cannois !

Le choix d’Antoine Rousseau

bac nord film

BAC NORD de Cédric Jimenez

Malgré un sous texte qu’on pourra juger problématique, force est de constater la puissance instantanée de Bac Nord. Qu’il s’agisse de sa mise en scène nerveuse ou de ses scènes plus intimistes entre les trois protagonistes, le film enchaîne les morceaux de bravoure avec pour point d’orgue une scène d’assaut à la tension insoutenable. Le trio Gilles Lellouche / François Civil / Karim Leklou fait des étincelles.



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