film du mois_JUIL21

BILAN | Nos films du mois de juillet 2021

Chaque mois, les membres de la rédaction vous proposent leur film du mois, celui qu’il fallait découvrir à tout prix en salle ou dans votre salon (sorties SVOD, e-cinema…). Découvrez ci-dessous les choix de chaque rédacteur de Le Bleu du Miroir pour le mois de juillet 2021.

Le choix de Thomas Périllon

BERGMAN ISLAND de Mia Hansen-Love

Passionnante excursion sur l’île de Fårö, où s’entrelacent l’autobiographique, le fantasme et la fiction. Avec Bergman Island, Mia Hansen-Love signe une œuvre enivrante et mélancolique d’une grande beauté, portée par une mise en scène délicate et l’envoûtante alchimie entre Mia Wasikowska et Anders Danielsen Lie.

Le choix de Florent Boutet

TRUE MOTHERS de Naomi Kawase

Exilée loin du festival de Cannes, Naomi Kawase délivre son nouveau chant doux et douloureux à la fois avec ces histoires croisées de mères luttant pour la légitimité et la difficulté d’assumer une grossesse bien trop précoce. Avec un montage qui s’affranchit de la linéarité pour privilégier l’émotion et la surprise, la réalisatrice des Délices de Tokyo dessine deux portraits lumineux et beaux à la croisée des chemins du désir d’enfant et de celui de trouver sa place dans une société qui presse toujours autant les femmes sur ce désir d’enfant tout sauf naturel.

Le (double) choix de FX Thuaud

ONODA de Arthur Harari

Onoda, film de guerre d’une ambition rare, s’appuie sur l’histoire vraie de ce soldat japonais englué dans une guerre sans fin sur l’île philippine de Lubang. Tout impressionne dans ce film à la dimension métaphysique : l’épopée absurde, le récit d’une indéfectible amitié, le portrait d’une obsession. Arthur Harari conduit son récit avec maîtrise et confère à sa mise en scène un lyrisme dépouillé. Très grand film complètement hors-norme dans la production hexagonale.

À L’ABORDAGE de Guillaume Brac

Sur un canevas convenu de film de vacances, Guillaume Brac compose une fiction toute simple. De la rencontre à l’étincelle, le film scrute les mille nuances des jeux de séduction. Brac révèle une petite troupe de nouveaux visages, tous formidables au milieu de laquelle se détache Salif Cissé, extraordinaire en colosse qui se découvre prince charmant.

Le choix d’Eric Fontaine

LA LOI DE TÉHÉRAN de Saeed Roustayi

Comme tous les grands films noirs, La loi de Téhéran ne se contente pas de dérouler une histoire policière mais brasse plusieurs genres : drame social, psychologique et radiographie d’un pays et d’une problématique qui semble sans solution. Porté par une interprétation solide et une mise en scène offrant de vrais morceaux de bravoure, ce thriller constitue une belle réussite.

Le choix d’Elodie Martin

Je voulais me cacher

JE VOULAIS ME CACHER de Giorgio Diritti

En retraçant la vie haute en couleurs de l’artiste Antonio Ligabue, Giorgio Diritti esquisse un portrait tout en nuances sur l’art et la différence. Porté par l’incroyable jeu d’acteur d’Emilio Germano, lumineux de justesse et de générosité, Je voulais me cacher est une jolie illustration de ce que la peinture est l’art de se cacher derrière la couleur tout en se mettant à nu.

Le choix de Pierre Nicolas

Onoda

ONODA de Arthur Harari

Œuvre pharaonique a plus d’un égard, visuellement resplendissante, Onoda fait de ce soldat presque moine enchaîné à son île, le visage de tous les hantés par leurs idées, les aventuriers maudits, les Capitaines Achab en puissance. Moins sur la solitude qu’il n’en a l’air, Harari signe avant tout un film sur l’obsession, la vérité comme point de vue, mais surtout comment ses éléments s’articulent dans les rapports humains, en groupe, à quatre, à deux. ONODA a l’âme des grands films, ceux qui obsèdent.

Le choix de Tanguy Bosselli

Benedetta

BENEDETTA de Paul Verhoeven

Paul Verhoeven a une nouvelle fois frappé juste. Film traitant de la mise en scène de sa propre Passion au détriment de grand brûlot sur la religion, Benedetta réaffirme l’immense talent de Sa Sainteté Virginie Efira à travers un récit formidable de drôlerie, théoriquement bouillonnant à défaut d’être sulfureux et parsemé de visions numériques fantastiques sur la question des régimes d’images et des icônes. Le casting secondaire, Lambert Wilson en tête, y est impressionnant.




%d blogueurs aiment cette page :