bilan 2019 – flops

BILAN 2019 | Les FLOPS de l’année

Chaque année, certains films (survendus) déçoivent quand de notables cinéastes ne sont pas au rendez-vous. En 2019, plusieurs grands noms n’ont pas livré leur meilleur long-métrage (Jarmusch, Malick, Crowley…) quand de grosses productions onéreuses n’ont pas mis à profit les grosses sommes d’argent engagées pour donner naissance à un blockbuster honorable.

Voici donc une sélection non exhaustive des déceptions de l’année et des plus mauvais films en salle cette année. Prenez note, avant de lâcher quelques commentaires incendiaires ou d’envoyer des mails injurieux, que vous ne trouverez dans cette shortlist aucun spécimen de comédie française bien beauf ou de blockbuster désagréable à la rétine – puisque l’auteur de celle-ci n’a pas eu le courage de se déplacer en salle pour les découvrir – et très peu de titres issus du catalogue Netflix – car ceux-ci pourraient garnir un article indépendant tant de mauvaises productions y arrivent chaque semaine.

Mes FLOPS (et déceptions) de l’année

critique joker

Beaucoup de bruit pour rien avec ce JOKER boursouflé, où Joaquin Phoenix en fait des caisses pour compenser un scénario redondant et sans subtilité.

Grosse fumette collective sur GREEN BOOK, buddy-movie terriblement convenu qui bascule régulièrement dans la caricature et en oublie de fouiller son sujet. Mahershala Ali est bon mais V. Mortensen en fait des caisses. Sans intérêt.

critique marriage story

Malgré le torrent d’éloges, MARRIAGE STORY ne m’a pas réconcilié avec l’oeuvre de Noah Baumbach qui continue de tracer sa route dans un cinéma morne et antipathique. Ses films me font toujours l’effet d’un gratin d’endives carbonisé.

critique Le Roi Lion 2019

En cherchant à tirer sur la corde de la nostalgie, depuis plusieurs années, celle-ci allait forcément rompre. C’est ce qu’il s’est passé avec LE ROI LION et cette « réinterprétation » (qui n’en est pas une) de trop au sein d’un rouleau-compresseur mercantile de « mise à jour » terrifiante de cynisme.

Prétentieux, confus et souvent grotesque, VELVET BUZZSAW se tire une balle dans le pied en voulant prendre de la hauteur.

Vingt premières minutes somptueuses et puis la machine à bondieuserie de Malick s’enclenche de nouveau. Sans empathie, UNE VIE CACHÉE tourne en rond. L’image est somptueuse, comme toujours, l’intention est pure, mais c’est beaucoup, beaucoup trop long…

Fait-on film plus laid, en tous points de vue, que ce DESTROYER mal fagoté ? Subsiste-t-il un soupçon d’intérêt au delà du changement de look radical de son interprète principale ?

Choix incompréhensible qu’Ansel Elgort en lead quand il s’agit de porter l’émotion d’un film. Même une pelle à tarte serait plus douée. Outre ce miscast dantesque, LE CHARDONNERET paraît interminable. Grosse déception.

critique rocketman

l va falloir arrêter rapidement cette mode du biopic musical insipide ou penser à engager de vrais cinéastes pour les mettre en scène. Dexter Fletcher n’a aucune vision, aucune personnalité. Son ROCKETMAN fonce en pilotage automatique, sans une seule séquence mémorable.

x-men dark phoenix

Avec DARK PHOENIX, la franchise X-Men se clôture ainsi, pour l’instant, sur un final plutôt décevant, essayant d’en faire beaucoup avec trop peu de matière, tout en sachant que tout est supposé se terminer à l’issue des deux heures de long-métrage.

Malgré ses bonnes intentions, CAPTAIN MARVEL n’est jamais vraiment à la hauteur de son ambition. Marvel n’offre qu’un énième film de super-héros tiède.

critique aladdin 2019

Pas vraiment exotique, cet ALADDIN live ne peut même pas s’appuyer sur l’alchimie de ses interprètes, avec un tandem romantique aussi torride qu’une carafe d’eau, un grand méchant inconsistant et un nouveau génie convenable mais tellement insipide comparé à l’inégalable géant bleu incarné par Robin Williams.

critique The dead don't die

En voulant parodier le genre et dénoncer les dérives de notre époque, Jim Jarmusch signe avec THE DEAD DON’T DIE un sacré non-film de vieux schnock arrogant. Triste.

 


Mes pires séances de l’année

Sans doute le film le plus abject de l’année. DTV logique, TRAÎNÉ SUR LE BITUME s’est taillé de façon incompréhensible une élogieuse réputation. Pourtant, rien ne va dans ce polar interminable, vieillot et réac où Mel Gibson incarne un énième flic fatigué, réac et antipathique. Pire, le film veut tellement choquer qu’il se réfugie dans la violence gratuite. À éviter !

FÊTE DE FAMILLE, un calvaire d’une heure quarante rassemblant les pires écueils de la dramédie à la française. L’enfer.

Il n’y a plus rien à attendre de Luc Besson. Il est fini. Depuis un bail. Avec des répliques semblant (parfois) sortir de l’imaginaire d’un adolescent, son triangle amoureux laborieux, son manque d’esprit et d’émotion, et son intrigue mécanique, ANNA peine à réellement captiver jusqu’à ce que la dernière carte soit abattue.

Pénible visionnage que SERENITY (débarqué en catimini sur Netflix). Pour arriver à destination, et si vous n’avez pas quitté le navire, il faudra se farcir une montagne de poncifs, une galerie de personnages aussi risible que cette tonalité « mystère sous les tropiques », donnant le sentiment que l’on a affaire à une blague de haute proportion, très auto-satisfaite de sa dimension meta comme de sa métaphore sur la résilience.

Cherchant à s’engouffrer dans la tendance du thriller mêlant naturalisme et fantastique, courant très en vogue dans le cinéma d’auteur français, LES FAUVES pêche plus d’une fois par pêché d’orgueil (son réalisateur se regarde beaucoup filmer) pour un résultat assez bancal avec une protagoniste principale que le scénariste aura fantasmé bien plus désirable qu’elle ne l’est finalement.

Peut-être le plus mauvais film de l’année que l’on traverse, sidéré par ce thriller complètement sot, à se demander comment Isabelle Huppert peut s’employer avec une telle constance, film après film, à massacrer sa filmographie. Car le bien grotesque GRETA se révèle aussi frissonnant qu’une vignette de Scènes de ménages.

critique blanche comme neige

BLANCHE COMME NEIGE aurait pu s’appeller « Con.ne comme un balai ». Ecriture inclusive indispensable tant tous les personnages sont plus crétins les uns que les autres. Et encore un choix de carrière douteux pour Isabelle Huppert.

L’autre moment de gênance de l’année. Un tunnel d’ennui et d’embarras, où les saynètes se succèdent sans susciter le rire escompté. Si l’on pourra saluer le jusqu’au-boutisme d’YVES, le spectateur, lui, pourrait bien finir par repenser au titre du « hit » composé par Jérém dans le film…




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