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BASTILLE DAY | Un film médiocre victime d’un mauvais timing

Timing désastreux

C’est dans un contexte particulièrement difficile qu’est sorti Bastille Day, actioner porté par Idris Elba (Luther), Richard Madden (Game of thrones) et Charlotte Le Bon. Alors que le distributeur Studio Canal pensait faire un coup en programmant ce thriller anti-terroriste autour de la Fête nationale, un drame est venu frapper la patrie qui célébrait sa devise « liberté, égalité, fraternité », rendant cette programmation opportuniste encore plus mal venue. Dans un premier temps, seules les affiches promotionnelles ont été retirées. Le slogan « Le 14 juillet, ce sont eux les feux d’artifice » résonnait tragiquement au lendemain de l’attaque meurtrière survenue en pleines festivités de la Fête nationale à Nice. Puis, le 16 juillet, Studio Canal a finalement enjoint les salles de cinéma à déprogrammer Bastille Day. Rappelons qu’au lendemain des attentats du 13 novembre à Paris, le film Made in France (sur des djihadistes préparant un attentat terroriste dans la capitale) avait connu le même sort, avant même son exploitation en salle. Déjà repoussé d’un et deux mois en Allemagne et en Grande-Bretagne suite aux événements du 13 novembre, Bastille Day semble maudit. On peut déplorer que ce retrait ne soit pas motivé par des raisons artistiques et commerciales, mais par une forme d’auto-censure après l’acte d’un déséquilibré aux motivations haineuses. Précisons que l’intrigue de cette série B n’évoque d’ailleurs à aucun moment Daesh ou les velléités du groupuscule barbare. 

Bastille Day mérite-t-il le coup d’oeil ?

S’il est difficile de mettre de côté les images (trop) récentes de ces dix-huit derniers mois et la fâcheuse actualité, la série B de James Watkins (Eden lake, La dame en noir) ne remplit même pas sa mission de modeste divertissement estival. Après un démarrage relativement correct, ce thriller musclé finit par s’empêtrer dans de multiples rebondissements de plus en plus abracadabrantesques. Pourquoi s’être perdu dans cette sombre (et grotesque) histoire de machination ? Son utilisation de l’influence des réseaux sociaux, fortement réductrice, consterne par leur simplisme. En se prenant trop au sérieux, Bastille Day se tire une balle dans le pied et sacrifie ses quelques tranches de bastons et de course-poursuites honorables. N’est pas 24h chrono qui veut et James Watkins n’a pour l’instant rien d’un grand auteur capable de sublimer un scénario bourré de lacunes.

Idris Elba, James Bond en herbe ?

Alors que beaucoup de voix se sont élevées pour faire d’Idris Elba le favori à la succession de Daniel Craig dans la peau du célèbre espion, sa prestation solide dans Bastille day sonne comme un entretien d’embauche. Castagneur et irrévérencieux, indomptable et têtu, son personnage ressemble parfois à s’y méprendre au Bond de Craig. Mais il semblerait que les studios MGM lui préfèrent un comédien plus dandy (Tom Hiddleston).

Charlotte Le Bon, nouvelle coqueluche internationale ?

Charlotte Le Bon a fait un sacré bout de chemin depuis ses présentations de météo farfelues sur la chaîne cryptée. Ayant fait son trou dans le cinéma français (on retiendra notamment son second rôle dans YSL de Jalil Lespert), la charmante québécoise ne semble pas laisser insensibles les producteurs internationaux. Après avoir tenu tête à Helen Mirren dans Les recettes du bonheur et partagé l’affiche avec Joseph Gordon-Levitt dans The Walk, et avant de donner la réplique à Cillian Murphy dans Anthropoid, elle a été choisie pour camper une activiste d’extrême gauche dans Bastille Day. Si elle s’en sort convenablement lorsqu’il s’agit de jouer les demoiselles en détresse, elle apparaît bien moins crédible lorsqu’elle se mue en leader de rébellion. Qui pourra décemment croire qu’un poids plume pourrait enfoncer un barrage de CRS lors d’une émeute ?




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Mr Vladdy
7 années il y a

Le film fait ce que l’on attend de lui. Pas exceptionnel, quand on vient voir ce genre de production, il remplit son cahier des charges je trouve même si il n’en reste pas moins anecdotique…

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