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LA CRÈME DE LA CRÈME

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Faiblard

Dan, Kelliah et Louis sont trois étudiants d’une des meilleures écoles de commerce de France. Ils sont formés pour devenir l’élite de demain et sont bien décidés à passer rapidement de la théorie à la pratique. Alors que les lois du marché semblent s’appliquer jusqu’aux relations entre garçons et filles, ils vont transformer leur campus en lieu d’étude et d’expérimentation.

Crème avariée

Kim Chapiron avait fait parler de lui avec Sheitan. Il s’était ensuite acheté une crédibilité artistique avec le percutant Dog Pound, tourné outre-atlantique. Celui-ci revient dans l’hexagone pour nous proposer un campus-movie intitulé La crème de la crème. Dans une école de commerce très réputée, trois étudiants montent progressivement un réseau de prostitution en se basant sur les lois du marché, proposant leurs services aux jeunes en mal de sexe désirant rehausser leur côte d’attractivité en déambulant aux côtés d’une bombasse lors des soirées festives. Partant du principe que tout se vend et tout s’achète, pour peu que l’on contrôle l’offre et la demande, Dan, Kelly et Louis deviennent des proxénètes en polo bordeaux. 

Si l’idée de départ aurait pu s’avérer intéressante, on comprend assez rapidement que La crème de la crème n’aura jamais d’autres ambitions que de servir une comédie adulescente où le baratin économique n’est qu’un prétexte à montrer des soirées de beuverie et quelques bimbos en petite tenue. Si les deux potes (Dan et Jaffar) sont plutôt sympathiques et rappellent parfois les losers magnifiques d’American Pie, le tandem Kelly-Louis est en revanche d’une médiocrité à s’en arracher yeux et oreilles. Sérieux candidat au titre de fils-à-papa tête à claques de l’année, Jean-Baptiste Lafarge est un 2-en-1 réunissant le faciès horripilant de Louis Garrel et la pauvreté d’interprétation de Jean-Baptiste Maunier (un prénom décidément formidable). Face à lui, la soi-disant étoile montante Alice Isaaz qui devrait continuer d’obtenir des rôles grâce à son joli minois plus qu’à son talent (même si elle s’en sort plus honorablement que son partenaire). Les deux « icônes » se tournent autour pendant 1h30 avant de nous offrir une séance de galochage pour conclure un long-métrage plus comique que crédible. 

Plus une rom-com faiblarde et une comédie potache qu’un pamphlet générationnel, La crème de la crème enfonce des portes ouvertes pendant quatre-vingt-dix minutes, accumule les dialogues sonnant faux et les scénettes à l’emporte-pièce, nous vendant sa came de façon paresseusement racoleuse sur fond de musique électro made in France. Un énième navet typique du marché français qui n’a que ringardise et vacuité à proposer. Faudra-t-il que Kim Chapiron traverse à nouveau l’atlantique pour retrouver un fond de justesse ?

La fiche
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LA CREME DE LA CREME
Réalisé par Kim Chapiron
Avec Alice Isaaz, Jean-Baptiste Lafarge, Thomas Blumenthal
Chine – Policier, Drame
2 avril 2014
Durée : 90 min




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Mickael
Mickael
9 années il y a

Vu ce film en avant première, où l’équipe du film terminait par Nancy.
Etaient présent Kim Chapiron, Alice Izaaz et autres acteurs.
Je ne peux pas dire avoir adoré, ni avoir détesté, mais l’écriture entraine le spectateur dans une véritable réflexion presque métaphysique. En gros, combien vaut une personne sur la loi du marché si elle arrive à se taper telle ou telle nana, ou si elle parvient à entrer dans une certaine élite… Le  » tout » raconté sur un mode business et de racolage. Pas complétement potache non plus, mais pas philosophique à outrance… Du bon et du moins bon, je ne pourrais être aussi tranché que toi !

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