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ÉCHANGE STANDARD

 

DAVID DOBKIN | USA | 112 MIN | 28 DÉCEMBRE 2011 | JASON BATEMAN, RYAN REYNOLDS, OLIVIA WILDE

A l’école primaire, Mitch et Dave étaient deux copains inséparables. Mais au fil des années, leurs chemins se sont petit à petit éloignés. Dave est maintenant un brillant avocat, dévoué à son travail, à sa femme et à leurs trois enfants, alors que Mitch est toujours célibataire, tourne sporadiquement dans des films minables et fuit la moindre responsabilité comme la peste. Pour Mitch, la vie de Dave est un rêve : il a une femme délicieuse, des enfants qui l’adorent et gagne grassement sa vie. Quant à Dave, la vie de Mitch, dénuée d’obligations et de stress, le tenterait volontiers. À l’issue d’une nuit passablement arrosée, l’impossible va se produire : Dave se réveille dans la peau de Mitch, et vice-versa.

Un article pour cette production méprisable semble être une perte de temps (équivalente aux 110 minutes que dure Echange Standard) mais parce que la « réalisation » de David Dobkin atteint des sommets de médiocrité, afin de préserver ma santé mentale, mon médecin m’a prescrit la rédaction de ce billet révolté. Car oui, Echange Standard est dangereux pour la santé. Vous êtes stressés ? Votre femme vous épuise avec ses complaintes incessantes ? Votre belle-mère accumule autant les pincements de lèvres que la cellulite sur ses hanches ? Fumez comme un pompier, sniffez de la colle, frappez le caniche de la voisine. Tout sera préférable au visionnage de cet innommable immondice.

Echange Standard réussit l’immense exploit de faire passer le navrant Very Bad Trip pour un chef d’oeuvre du septième art. Prenez deux acteurs médiocres forçant sur la grimace, un pitch con comme le monde tout droit sorti d’un téléfilm Disney avec Lindsey Lohan, ajouter généreusement plusieurs louches désespérantes de potacherie et de scatologie, veillez à régulièrement intégrer les mots « fuck » « pussy » « ass » ou « penis » toutes les trente secondes* avec plusieurs cuillerées de boobs ultra-siliconés. Servez tel quel. Vous obtiendrez la daube la plus consternante de l’année 2011 qui pourrait être responsable d’une crise de foie encore plus sévère que toutes les saletés que vous aurez englouties lors de vos repas de fêtes. Depuis l’incompréhensible succès du film de Todd Philips, les séquelles sont là et irréversibles. Les producteurs donnent carte blanche aux escrocs Scott Moore et Jon Lucas, dépensent sans vergogne leurs millions de dollars dans des « comédies » paresseuses et ignobles qui ont apparemment de beaux jours devant eux avec leurs situations toujours plus saugrenues où l’obscénité et la vulgarité sont reines. Même ce cher Michael Youn est capable d’être plus subtil, c’est dire si Echange Standard touche le fond. Difficile de s’en remettre.

note_poubelle

* liste non exhaustive

The Tourist et Rien à déclarer faisaient figure de grands favoris pour décrocher la palme du film le plus consternant de l’année 2011. Mais c’est sur le fil qu’ils se sont fait dérober cette glorieuse récompense par un film d’une grossièreté incomparable et d’une prévisibilité déplorable.




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ASBAF
12 années il y a

XX = David Dobkin. Et j’ai rarement vu un papier fumer, un papier brûle, un pompier fume. On entend très peu « bitch » dans le film à vrai dire, mais on a des répliques géniales du style « i gonna ruin her ». Dommage que tu sois passé à côté de cette belle comédie.

trackback
12 années il y a

[…] [ciné] ECHANGE STANDARD […]

Flow
12 années il y a

On est d’accord, c’est une belle daube!!!!

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